20130930

breathe

je respire sur
le ton
de la ville
sur ce ton qu'impose
la ville
je m'y trouve -
ses mots
dans un souffle
sur ce gris
que m'impose le ciel

sur ce ton
qu'elle nous souffle -
oh la ville
quel oiseau perdu
dans le ciel

mais la ville
oh mon dieu cette ville
une virgule
qui souffle -
toute pause un
oiseau
tout vol
un oiseau prisonnier
du ciel

oh mon dieu
cette ville
l'âme grise
la chair d'un souffle
imposé par le ciel

20130313

Encore un poème jetable


Il s'en passe
Disait-elle
Contre l'onde
Déjà nègre
Que voit-elle
De Wolfgang
De la Mob
Et du Klan
Qui comme elle
Se harassent
D'une beauté
Horrifique
Parlant nègre
En argot
Certifié
Février
2013
?

Suicide


Suis-je donc si triste que de telles paroles sortent de ma bouche ?
"Suicide-toi", dit la bouche
(J'imagine d'habitude une rangée d'armes à feu ou blanches encerclant ma tête)
"Suicide" et l'esprit réagit, exposé au ridicule de cette bouche parlant seule, ne le consultant plus, l'ignorant et pourtant
Rebondissant
Je l'écris après l'avoir dit à voix haute :
(Seul face à rien, qu'on se rassure)
Suis-je donc si triste que de telles paroles sortent de ma bouche ?


Cent bleus



Besoin de partager
Bouée de besoin de partager
Bouée de boue de besoin de partager

Jetée pour mon cou
Dans la mer
De cent bleus
Membrée

Besoin de partager des images
Par des images
Par des sons et des lettres
Simplement agencées
Planqué derrière
Des murs de toutes matières

Besoin de partager pour ne plus être cette pensée
Qui avance et contourne
Avalée par elle-même
Où l'horreur comme la beauté
Existe et se reproduit
Comme l'amour et le mensonge
Vus par tous les côtés

Mais le sacrifice manque
Refuse mon cou
Dans la mer
De cent bleus
Démembrée